[Petite rue Tramassac]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0247 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique Faire le point sur dix à vingt ans de réhabilitation dans le Vieux-Lyon, premier secteur sauvegardé de France depuis 1964 : c'est en quelque sorte le défi qu'a tenté de relever l'association Renaissance du Vieux-Lyon (RVL) en publiant un dossier spécial retraçant l'évolution, tant architecturale que sociale, de ce quartier voué à disparaître dans les années soixante. Un travail présenté par ses rédacteurs, quelques-uns des plus anciens représentants de l'association créée en 1958. Peu avant cette époque, raconte-t-on dans le dossier, le Vieux-Lyon n'est qu'un "ensemble d'habitats modestes, sales et sans confort". Edouard Herriot va même plus loin en le définissant comme "un ramassis de taudis tout juste dignes de l'équarrisseur". Autrement dit, il faut l'effacer. Face à l'ennemi municipal, les "amoureux des vieilles pierres" forment un réseau de résistance. Et créent en 1955 la première commission "Saint-Jean-Vieux-Lyon", qui se charge de sensibiliser les habitants et la population lyonnaise en mettant au point des visites du quartier pour découvrir les "merveilles" qu'il concentre. La démarche porte ses fruits et quelques habitants se regroupent au sein d'une "amicale" que l'on baptise Renaissance du Vieux-Lyon. Une association qui, depuis, n'a cessé de prendre de l'importance, s'employant à faire connaître son quartier et ses atouts au reste de la population lyonnaise. Si la "résurrection" du Vieux-Lyon a commencé réellement en 1960 au travers d'un arrêté municipal interdisant la transformation des commerces en rez-de-chaussée (que l'on s'applique à réhabiliter) en garages, elle prend une réelle ampleur lorsque le quartier devient le premier secteur sauvegardé de France, par l'arrêté interministériel du 12 mai 1964, signé André Malraux. Et les réhabilitations-restaurations des immeubles de commencer, sous la surveillance de l'architecte des bâtiments de France, de la RVL et de la Sémirely (Société d'économie mixte de restauration du Vieux-Lyon). Si le dossier que vient de publier la RVL raconte, avec force détails, la sauvegarde du Vieux-Lyon et insiste sur sa propre participation, elle en établit également le bilan chiffré. Immeubles et logements ont été réhabilités, au fil des ans, suivant différents processus : au travers d'une opération programmée d'amélioration de l'habitat qui a signé la réhabilitation de 315 logements de 1982 à 1985. Les organismes HLM, quant à eux, se sont chargés de restructurer 200 logements. Enfin, près de 500 logements ont été réhabilités, depuis 1985, par des "privés", les AFUL (Associations foncières urbaines libres). Un dernier cas "particulier" auquel la RVL, dans le cadre de son dossier, réserve tout un chapitre, en précisant les avantages et les inconvénients (non-conventionnement des logements après travaux, lors des premières expériences, suivi social approximatif). Outre les opérations de réhabilitation, la renaissance du quartier est passée et passe, depuis peu, par la mise en valeur des traboules et allées d'immeubles. Une convention cour-traboules a été élaborée à cet effet. Ce texte incite les propriétaires d'immeubles dotés de traboules, à prendre soin de leur bien et à les ouvrir au public. En contrepartie, la collectivité s'engage à assurer les frais d'éclairage et d'entretien. Mis à part le controversé réaménagement de l'avenue Adolphe-Max, le dernier projet en date pour l'embellissement de ce quartier, impulsé dans les années soixante, reste la piétonnisation et le réaménagement du quai Romain-Rolland (cf. Lyon Figaro, 28 mai 1991). Un projet qu'Henry Chabert a d'ores et déjà programmé pour 1992. Source : "Le Vieux-Lyon new-look" / S.M. in Lyon Figaro, 30 mai 1991, p.6.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP03920.

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